© Fotolia
En 2018, les Cap emploi ont mobilisé plus de 30 000 formations pour accompagner des personnes handicapées « vers » ou « dans » l’emploi.
Le bilan annuel d’activité présenté le 23 mai par Cheops, l’organisme qui représente les 98 Cap emploi du territoire, rappelait l’importance de la formation pour favoriser le retour, le maintien, ou l’accès à l’emploi des personnes handicapées.
Le bénéficiaire-type des Cap emploi a un niveau CAP ou BEP, plus de 40 ans, et n’a pas travaillé depuis plus de deux ans. Pour le faire monter en compétences, 21 459 formations qualifiantes ou certifiantes ont été mobilisées l’année dernière, ainsi que 11 407 formations pré-qualifiantes et remises à niveau, et 1 449 Comptes personnels de formation. L’ensemble de ces formations ont contribué aux 84 358 placements en emploi réalisés en 2018, dont 3 869 sur des contrats en alternance (professionnalisation et apprentissage).
Problème d’accessibilité
« Par la formation on essaie de les faire monter d’au moins un niveau (de V à IV), explique Marlène Cappelle, déléguée générale de Cheops. 80 % des formations suivies relèvent de dispositifs de droit commun, mais il y a un vrai problème d’accessibilité des formations et d’adaptation des supports pédagogiques, ajoute-t-elle, les organismes de formation doivent faire plus d’efforts ».
Les Cap emploi font aussi appel aux centres de réadaptation professionnelle (CRP), qui proposent des formations longues qualifiantes sur préconisation de la CDAPH (1).
Globalement, 20 % des personnes qui ont suivi une formation retrouvent un emploi dans les six mois. « Et ce chiffre est réducteur car il ne prend pas en compte les poursuites d’études », note la déléguée générale.
RSFP et PMSMP
Pour les personnes qui ne peuvent pas accéder aux certifications, la Reconnaissance des savoirs faire professionnels (RSFP) est une option : « C’est est une sorte de VAE réservée aux personnes travaillant en Esat, en entreprise adaptée ou en structure d’insertion par l’activité économique, explique Jean-Pierre Bénazet, président de Cheops, elle permet d’attester de leurs compétences ».
En parallèle de la formation stricto-sensu, la Période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) est aussi un « très bon outil », de plus en plus utilisé (13 769 en 2018) : « Elle permet de valider un projet, de voir les besoins de compensation, et aboutit dans 20 % des cas à la signature d’un contrat de travail, même lorsque le recrutement n’était pas prévu », explique Marlène Cappelle.
Former les équipes
Pour professionnaliser les équipes des Cap emploi, Cheops a créé un parcours certifiant, Handicap, accès et maintien dans l’emploi, déjà suivi par 1 400 professionnels et dispensé par Handi-formation. Cet organisme interne propose aussi des formations sur le Conseil en évolution professionnelle (CEP), dont l’activité a progressé de près de 40 % en 2018, du fait d’un déploiement auprès des salariés, pour prévenir la désinsertion professionnelle.
Par Mariette Kammerer (Centre inffo pour Défi métiers)
Tags : formation | handicap | Cap emploi