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Avec 5 millions d’heures de formation et plus de 15 000 alternants, les banques musclent leurs travaux de prospective et leur dialogue social.
L’Association française des banques (AFB) a présenté, le 22 juin dernier, un bilan 2020 de l’évolution de l’emploi dans un secteur en pleine transformation.
Le rythme de la transformation des métiers de la banque s’accélère. Confronté à une rupture de ses modèles économiques traditionnels induite par la révolution digitale, le secteur s’est montré actif dans le champ de la formation en 2020. Selon le bilan dressé par l’AFB le 22 juin dernier, les banques y ont investi plus de 4,7% de la masse salariale pour plus de 5 millions d’heures. Signe d’une mobilisation forte sur le sujet, deux accords de branche relatifs à la GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) et à la formation professionnelle ont été signés en 2020. En pleine crise sanitaire, le dialogue social s’est intensifié avec une centaine de réunions paritaires couvrant l’ensemble des sujets.
Des métiers en pointe
Le secteur bancaire français emploie au total 354 000 salariés. Les recrutements ont atteint en 2020 un niveau de 35 300 embauches contre plus de 44 000 en 2019. Les besoins en compétences se concentrent sur les fonctions commerciales et la relation client très impactées par la transformation digitale. Viennent ensuite les expertises en informatique et en contrôle des risques.
Prime à l’apprentissage
Avec 15 200 alternants, les banques maintiennent une bonne dynamique en 2020 malgré la crise sanitaire. Au sein de l’AFB, 6 000 nouveaux contrats ont été signés. A noter la forte prédominance de l’apprentissage à hauteur de 84% des nouveaux contrats et le recul des contrats de professionnalisation à 16%. Un glissement né de la réforme de 2018 et observé dans de nombreux secteurs.
Anticiper les mutations
En appui des stratégies de formation du secteur bancaire, l’Observatoire des métiers de la banque a publié en 2020 un certain nombre d’études portant sur la fonction finance, le management et des expertises de conformité et contrôle des risques sont devenues cruciales dans un monde digitalisé.
Catherine Trocquemé (Centre inffo pour Défi métiers)
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