La filière mode et luxe promeut ses formations

06 Janvier 2021

© Savoir pour faire Grâce à la campagne « savoir pour faire », le comité stratégique de la filière mode et luxe espère mieux faire connaître ses métiers et les quelque 250 parcours de formation qui y préparent.

Film de promotion, portraits de 16 métiers phares, visites d’ateliers, présentation des formations aux métiers du luxe : le comité stratégique de la filière mode et luxe vient de lancer, pour la deuxième année consécutive, une campagne de communication afin de promouvoir ses métiers et ses formations. Cette campagne doit contribuer à « conserver nos compétences, former une relève, participer à relocaliser certains savoir-faire et accompagner ainsi notre tissu industriel », explique Guillaume de Seynes, président du comité stratégique de la filière et directeur général d’Hermès.

10 000 recrutements par an

L’industrie du luxe et de la mode, qui compte dans la fabrication 160 000 salariés, a d’importants besoins de recrutement. « Ils s’élèvent à 10 000 recrutements par an », indique Marc Pradal, administrateur de l’Opco 2i (opérateur de compétences interindustriel) et dirigeant de l’entreprise de fabrication de vêtements professionnels Kiplay. Le secteur doit faire face au vieillissement de ses effectifs et aux départs à la retraite. Par ailleurs, il reste dynamique. « Tous les ans, des entreprises comme Hermès ou LVMH ouvrent des sites de production en France. Malgré la crise, certaines filières résistent bien, à commencer par la maroquinerie dont les marques françaises connaissent un vif succès en Asie ainsi que l’orfèvrerie et la bijouterie. Globalement, si le secteur du luxe a moins de visibilité qu’avant, il continue à travailler », précise Marc Pradal.

Métiers en tension

Il existe de nombreux métiers en tension. Dans la seule branche textile-habillement, il n’est pas simple de recruter des prototypeurs(ses), des couturières, des mécaniciens d’ateliers, des spécialistes des bureaux d’études et de méthode. Et la formation de ces professionnels prend du temps, il faut 18 mois pour former une couturière. La filière ne veut pas être prise au dépourvu…

Privilège accordé à l’alternance

Le secteur relève progressivement son niveau d’exigence. « Auparavant, le socle, c’était le bac professionnel. Désormais, nous privilégions le niveau BTS et les formations en alternance. Au cours des trois dernières années, le nombre de personnes formées en alternance a augmenté de 10 % par an », précise Marc Pradal. Lorsqu’elles choisissent de créer un nouveau site de production en France, les entreprises du luxe s’assurent de la présence de centres de formation à proximité. Mais elles créent aussi leurs propres écoles internes. « Elles investissent beaucoup dans la formation professionnelle pour des raisons de qualité, d’efficacité, et de rentabilité. C’est une tendance forte », précise Marc Pradal. La campagne de communication vise un public jeune mais ambitionne aussi de toucher les 40-45 ans qui souhaitent se reconvertir. « Les métiers du luxe sont des métiers de passion. Ce sont aussi des métiers qui permettent à des adultes de sortir de la précarité en obtenant un CDI », conclut Marc Pradal.

Le site « savoir pour faire » présente les métiers de la filière mode et luxe et les formations qui y préparent

Mireille Broussous (Centre inffo pour Défi métiers)

 

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