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Un rapport émet plusieurs recommandations pour résorber la dette de l’Unedic, dont le niveau inédit est jugé préoccupant.
Alors que débutera dans quelques semaines la renégociation de la convention d’assurance chômage par les partenaires sociaux, la Cour des comptes a produit une analyse des règles et de la situation financière du régime d’indemnisation des chômeurs. Dans son rapport, rendu public le 18 janvier par l’Unedic, elle s’alarme du niveau d’endettement bancaire atteint par l’assurance chômage et émet plusieurs recommandations pour assurer la soutenabilité du régime à moyen terme.
L’endettement bancaire du régime de l’assurance chômage est passé de 5,3 milliards en 2 008 à 21,5 milliards en 2014. Il pourrait atteindre 35 milliards en 2018.
Jouer sur les dépenses et les recettes pour sauver l’assurance chômage
Pour juguler le déficit de l’Unedic, les Sages de la rue Cambon suggèrent plusieurs pistes d’économies : réduire la durée des indemnisations à 0,9 jours indemnisé pour 1 jour cotisé, relever à 55 ans l’âge minimal pour bénéficier de la durée maximale d’indemnisation de 3 ans, diminuer d’un point le taux général de remplacement, ou allonger la durée d’affiliation requise à 6 mois.
L’ensemble de ces mesures pourrait générer jusqu’à près de 4 milliards d’euros d’économies par an estime le rapport, qui avertit néanmoins qu’une partie de ce montant pourrait se répercuter sur les prestations de solidarité.
Du côté des recettes de l’assurance chômage, la modification de plusieurs paramètres est également envisagée : l’augmentation du taux de contribution (resté inchangé depuis 2007), la suppression de la limitation de l’assiette de contribution (aujourd’hui limitée à quatre fois le plafond de la sécurité sociale), ou le doublement du taux des cotisations patronales pour les contrats précaires (CDD et intérim).
Consulter le rapport de la Cour des comptes « L’Unedic et sa gestion de l’assurance chômage »
Raphaëlle Pienne
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