La branche de la propreté veut offrir davantage de perspectives d’évolution professionnelle

02 Juillet 2021

© Fotolia L’accord signé par les partenaires sociaux de la branche de la propreté s’inscrit dans une logique de revalorisation des métiers pour favoriser l’évolution des salariés et leur donner de la visibilité sur leurs parcours professionnels.

Egalité professionnelle, classification des emplois et plus récemment formation professionnelle : le dialogue social a été riche ces derniers mois dans la branche de la propreté. Avec le dernier accord, signé fin mai, sur la formation professionnelle, les compétences et l’emploi, les partenaires sociaux* confirment leur volonté d’accompagner les parcours des salariés.

Faciliter l’accès à la qualification

Dans un secteur qui a montré combien il était essentiel lors de la crise sanitaire, un des enjeux pour faire face aux besoins en recrutement est « d’offrir de réelles perspectives d’évolution professionnelle et de rendre plus visible le déroulement de carrière », souligne Denis Pollet, président de la délégation patronale. Cette ambition passe notamment par le développement de l’accès aux Certificats de qualification professionnelle (CQP) et Titres à finalité professionnelle (TFP). Un sujet sur lequel les partenaires sociaux se sont fixés des objectifs chiffrés. A savoir : l’obtention de 4 540 CQP ou TFP par an en 2023, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2019.

Soutenir l’acquisition de compétences de base

Autre priorité forte de la branche : la sécurisation des parcours des personnes en situation d’illettrisme ou d’analphabétisme. Dans ce domaine, la branche s’appuie sur deux certifications - Maîtrise des compétences clés de la propreté (MCCP) et CléA dans une version adaptée aux spécificités des métiers de la propreté - avec un objectif de 735 candidats par an en 2023. En complément, des travaux ont été engagés avec les partenaires de la branche - organisme certificateur, organisme de formation et opérateur de compétences (Akto) - pour développer des outils d’acculturation au numérique et intégrer des modules liés au numérique dans les parcours de formation, précise Cécile Bonnay, directrice formation et compétences au sein de la Fédération des entreprises de propreté et services associés (FEP). « Les agents de service et les chefs d’équipe sont de plus en plus souvent amenés à utiliser des smartphones pour communiquer avec leurs clients et notamment les grands comptes. Il est essentiel que les salariés du secteur maîtrisent les outils numériques », souligne Denis Pollet.

Développer l’alternance

Dans leur accord, les partenaires sociaux mettent aussi l’accent sur le développement de l’alternance avec un objectif de 6 850 contrats en 2023 (+ 10 % par rapport à 2019-2020). La transformation récente de trois CQP en titres à finalité professionnelle enregistrés au RNCP** - désormais accessibles par la voie de l’apprentissage - devrait contribuer à l’atteinte de cet objectif.

Pour soutenir sa politique de formation, la branche maintient sa contribution conventionnelle patronale à 0,5 % de la masse salariale brute pour les entreprises de 11 salariés et plus, ce qui représente environ 25 millions d’euros.

Estelle Durand (Centre Inffo pour Défi métiers)

* Fédération des entreprises de propreté et services associés (FEP), Syndicat national des professionnels de la propreté et services associés (SNPRO), CFDT, CGT et FO.

** Agent machiniste, agent d’entretien et de rénovation, chef d’équipe.

Tags : propreté | branche professionnelle | accès à la qualification | cléA | alternance