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Un rapport public émet des recommandations pour améliorer les partenariats entre le monde éducatif et le monde économique.
Une mission confiée à l’Igas*, l’Igen*, l’Igaen* et l’IGF* a permis d’évaluer les partenariats de l’Education nationale et l’enseignement supérieur avec le monde économique pour l’insertion professionnelle des jeunes. Les résultats dressent un bilan plutôt négatif des efforts menés pour rapprocher les mondes de l’école et de l’entreprise.
Des pratiques foisonnantes peu évaluées
Après un diagnostic des pratiques partenariales existantes, les rapporteurs ont dégagé trois « univers » d’intervention des différents acteurs, publics ou privés.
Le premier est composé d’initiatives locales prises par les chefs d’établissement. Celles-ci se révèlent pour les rapporteurs insuffisamment « appariées » avec les initiatives du Service public de l’emploi et manquent de coordination au niveau régional.
Le deuxième univers, qui comprend les accords de partenariats (avec des entreprises, des branches professionnelles, des associations) tiendrait davantage de la « diplomatie de salon », et pêche par un manque de cohérence dans le choix des partenaires, et par l’absence de mobilisation de ressources humaines et financières clairement identifiées.
Le troisième univers, qui concerne les conventions-cadres conclues avec certaines branches, rencontre davantage l’assentiment des rapporteurs, qui le jugent plus structuré que les deux premiers et pleinement inscrit dans la sphère de la formation professionnelle initiale.
Ces trois univers souffrent néanmoins d'insuffisances selon les rapporteurs : ils juxtaposent de manière relativement étanche des pratiques individuelles et des structures institutionnelles plus ou moins coordonnées, n’identifient pas clairement les ressources mobilisées et produisent des résultats insuffisamment évalués.
Un nécessaire pilotage national
Face à ces constats, les rapporteurs émettent une vingtaine de recommandations, regroupées en deux scenarii.
Le premier vise à construire une stratégie nationale cohérente, lisible et partagée des partenariats. Sont notamment proposés la mise en place de modes d’évaluation communs, et la formation des équipes éducatives au monde économique.
Le second scénario souhaite dynamiser les dispositifs locaux en s’appuyant sur les établissements, les rectorats et le Service public de l’emploi. Il propose par exemple d’identifier un référent « école-entreprise » dans chaque établissement scolaire, ou de généraliser le maillage du territoire en Comités locaux école entreprise (Clee).
Consulter le rapport « Evaluation des partenariats entre le monde éducatif et le monde économique en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes ».
Raphaëlle Pienne
* Inspection générale des affaires sociales (Igas) ; Inspection générale de l’éducation nationale (Igen) ; Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (Igaen) ; Inspection générale des finances (IGF).
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