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Aux frontières du chômage, deux catégories de personnes se distinguent : celles qui forment le halo autour du chômage, et celles qui sont en situation de sous-emploi. Combien de Franciliens sont concernés ? Qui sont-ils ?
Ils forment le « halo autour du chômage ». En Ile-de-France, ils étaient, en moyenne, 260 000 en 2012, 2013 et 2014. Ces « inactifs » déclarent souhaiter travailler, mais ne sont pas comptés comme demandeurs d’emplois au sens du Bit (Bureau international du travail), « soit parce qu’ils ne recherchent pas activement d'emploi, soit parce qu’ils ne sont pas disponibles pour travailler rapidement », explique, dans une récente étude, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).
Si, en région francilienne, les femmes sont moins touchées que les hommes par le chômage (6,1 %, contre 7,9 % de la population active), les premières sont en proportion plus nombreuses dans le « halo autour du chômage » (3,8 %, contre 2,8 % d’hommes) car, révèle l’Insee, « les femmes sont moins disponibles pour travailler, en lien avec une implication plus fréquente et plus élevée de leur part dans la garde et l’éducation des enfants. »
En ce qui concerne les tranches d’âges, les Franciliens âgés de 25 à 49 ans constituent la catégorie la plus concernée par le « halo autour du chômage » : 16 %, contre 10 % pour les 50 à 64 ans, et 13 % pour la tranche des 15 à 24 ans.
Autre catégorie d’individus « aux frontières du chômage » : ceux qui sont en situation dite de « sous-emploi ». Intégrée, au sens du BIT, à la catégorie des actifs, ils étaient, en moyenne en Ile-de-France, un peu moins de 260 000 en 2012, 2013 et 2014. Il s’agit de personnes qui ont un emploi (très majoritairement à temps partiel), qui souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire.
On compte, dans cette catégorie du « sous-emploi » en Ile-de-France, davantage de femmes que d’hommes : 4,4 % des Franciliennes, contre 2,1 % des Franciliens. Cet écart s’explique essentiellement par la proportion plus élevée de Franciliennes qui travaillent à temps partiel (22 %, contre 6 % des hommes).
Au total, si l’on additionne les Franciliens qui dessinent le « halo autour du chômage » et ceux qui sont en situation de « sous-emploi », on obtient un total de 520 000 individus, soit presque autant que les 544 000 chômeurs franciliens comptabilisés sur la période étudiée (années 2012, 2013 et 2014).
Pour en savoir plus, télécharger Insee analyses Ile-de-France n°36, juin 2016
Christian Capitaine
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