© Fotolia
Dans une publication de novembre 2018, la Dares fait état de la baisse des contrats aidés en 2017 et souligne que le profil des bénéficiaires a sensiblement évolué.
En introduction de sa publication Dares Résultats n°054, la Dares précise que « les Contrats uniques d’insertion (CUI) et les Emplois d’avenir sont des contrats particuliers, gérés et subventionnés par l’État, qui ont pour objectif de favoriser l’embauche et l’accompagnement dans l’emploi ».
Le nombre de CUI et en Emplois d’avenir signés - recrutements initiaux et reconductions - est en baisse en 2017 dans les secteurs marchand et non marchand. Au total, 293 200 contrats aidés ont été signés (259 400 contrats dans le secteur non marchand et 33 800 dans le secteur marchand) soit une baisse de 149 600 contrats par rapport à 2016. Cela est dû principalement à la diminution des enveloppes budgétaires et des recrutements moins nombreux sur ce type de contrats.
L'Ile-de-France compte parmi les régions ou le recours aux contrats aidés est le plus bas (7,8 contrats aidés pour 1 000 habitants) du fait d'un taux de chômage moins élévé.
Ces variations du nombre de contrats aidés ont un impact sur l’emploi à court terme. Ainsi, selon la Dares, « la diminution du nombre de bénéficiaires se traduit par des destructions nettes d’emploi et une hausse du nombre de demandeurs d’emploi », certaines embauches ne pouvant avoir lieu sans les aides de l’Etat.
La part des jeunes de moins de 26 ans parmi les recrutements est en très net recul en 2017. Cela est dû, d’une part, à la baisse des recrutements en Emplois d’avenir, et, d’autre part, à l’augmentation des renouvellements qui ont fait baisser la part des jeunes ; les bénéficiaires desdits renouvellements ayant dépassé l’âge seuil. Enfin, les personnes les plus éloignées de l’emploi (et donc souvent plus âgées) ont été ciblées plus massivement au second semestre, ce qui a, là encore, induit une baisse de la part des jeunes.
La diminution des enveloppes allouées a donc induit un ciblage différent. Ainsi, la part des personnes en grand difficulté s’est maintenue a un niveau élevé dans les embauches principalement en CUI. « En 2017, 90 % des personnes ayant débuté un contrat en CUI-CAE ou en CUI-CIE sont des personnes en difficulté, ces parts sont respectivement en hausse de 1,8 et 1,9 point sur un an », précise la Dares.
De même, les seniors et les autres catégories de personnes en difficulté (bénéficiaires des minima sociaux, demandeurs d’emploi de deux ans ou plus, travailleurs handicapés) ont été ciblés de manière plus importante et leurs parts respectives ont augmenté sensiblement. Dans le même esprit, la part des bénéficiaires non diplômés de niveau inférieur ou égal au CAP ou au BEP dans les recrutements en Emplois d’avenir a, elle aussi, augmenté.
Pour finir, la Dares précise que « la part des personnes vivant dans les zones prioritaires dans les recrutements en CUI et en Emplois d’avenir est de 35 % en 2017, soit 1,3 point de plus qu’en 2016 ».
Pour en savoir plus, télécharger la publication de la Dares
Emmanuelle Vignerot
Le Contrat unique d’insertion (CUI) est un contrat de travail de droit privé qui a pour objet l’embauche de personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières. Depuis le 1er janvier 2018, le CUI-CAE (secteur non marchand) est remplacé par le Parcours emploi compétences (PEC).
Les Emplois d’avenir ont pour objectif de proposer des solutions d’emploi aux jeunes âgés de 16 à 25 ans sans emploi, peu ou pas qualifiés, et de leur donner accès à une qualification et à une insertion professionnelle durable. Depuis le 1er janvier 2018, il n'est plus possible de conclure un nouveau contrat Emploi d'avenir.
Tags : CUI-CAE | CUI | emploi d'avenir | emploi aidé | Dares