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Selon la Dares, le nombre de jeunes entrant dans le dispositif du Contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis) est en baisse. Les sorties en emploi durable diminuent également.
Entre sa création en avril 2005 et décembre 2013, plus de 1,5 million de jeunes ont bénéficié d'un Contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis). Ce dispositif, mis en œuvre par les missions locales et les PAIO et qui vise à accompagner les 16-25 ans vers un emploi durable, a néanmoins connu un recul en 2011 et 2012, selon une étude de la Dares publiée au début du mois d'avril.
Sur cette période, un peu moins de 170 000 jeunes par an ont commencé un Civis, alors qu'ils étaient 213 00 en 2010, soit un recul de 20 %. Cette forte diminution s'explique par la modération des objectifs fixés au niveau national (160 000 entrées de jeunes par an pour la période 2011-2012, contre 200 000 en 2009), et par la mise en œuvre de nouveaux dispositifs d'accompagnement (contrat d'autonomie, revenu contractualisé d'autonomie, et « Ani décrocheurs » du 7 avril 2011).
Au sein même du dispositif, la part de jeunes en Civis renforcé, destiné aux jeunes les moins qualifiés, a également baissé, passant de 48 % des contrats signés en 2011 à 45 % en 2012. Le niveau de qualification moyen des entrants en Civis s'élève en effet régulièrement depuis quelques années. La part des jeunes titulaires d'au moins le baccalauréat est ainsi passée de 19 % sur la période 2007-2008, à 21 % sur la période 2009-2010, puis 24 % sur la période 2011-2012.
La crise économique a également affecté le nombre de sorties en emploi durable (CDI ou CDD de plus de 6 mois). L'objectif de retour vers l'emploi durable n'est atteint que pour 25 % des sortants en 2012, alors qu'il concernait 27 % des jeunes en fin de Civis en 2011 et 28 % en 2010.
Les chances d'accès à un emploi durable varient en outre selon le profil des jeunes accompagnés. Depuis le début du dispositif, 28 % des jeunes ayant le baccalauréat ont obtenu un emploi durable en moins de 18 mois, contre 24 % pour les jeunes ayant un CAP ou un BEP (niveau V diplômé), 19 % pour ceux n'ayant pas obtenu leur Cap ou leur BEP (niveau V sans diplôme), et 15 % pour les moins qualifiés (niveau VI). La détention d'un permis de conduire apparaît également comme un facteur favorable à l'insertion professionnelle, 27 % des jeunes titulaires d'un permis B étant sortis du Civis en emploi durable en moins de 18 mois.
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Raphaëlle Pienne
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