En Ile-de-France, près de neuf entreprises sur dix pensent recruter un apprenti dans les trois prochaines années

01 Février 2018

En Ile-de-France, près de neuf entreprises sur dix pensent recruter un apprenti dans les trois prochaines années © Fotolia Une étude réalisée par l'observatoire de la CCI Paris Ile-de-France confirme l’intérêt des employeurs pour l'apprentissage comme mode de formation et de recrutement.

En plein débat sur le pilotage et le financement de l’apprentissage, une étude de l’observatoire de la CCI Paris Ile-de-France confirme l’intérêt des employeurs pour ce mode de formation et de recrutement. En effet, 88 % des entreprises d’Ile-de-France envisagent de former des apprentis dans les trois prochaines années.

Mais cette enquête, réalisée fin 2017 auprès de plus de 500 dirigeants franciliens, fait état de fortes disparités. Les projets de recrutement s’avèrent moindres dans les petites entreprises : 37 % dans les structures employant moins de dix salariés contre 94 % pour celles dont l’effectif dépasse les 250 personnes.

Former de futurs salariés

Si les entreprises envisagent de recruter des apprentis, c’est d’abord pour « former de futurs salariés », une motivation citée par 59 % des répondants, très marquée dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et dans les entreprises de plus de 250 salariés. Viennent ensuite d’autres motivations : faciliter l’entrée des jeunes sur le marché du travail (13 %), contribuer à la politique de responsabilité sociale de l’entreprise (11 %) et apporter de nouvelles compétences à l’entreprise (11 %).

Pour autant, le système en vigueur pourrait être amélioré. 40 % des dirigeants estiment en effet que le rythme de l’alternance n’est pas adapté. Parmi les autres freins cités figurent aussi le manque de motivation des jeunes (26 %), l’âge des apprentis (trop jeunes pour 24 % des répondants) ou encore le manque de personnel pour encadrer les apprentis (19 % en moyenne mais plus de 30 % pour les entreprises de plus de 50 salariés).

Liberté d’affectation

L’étude identifie par ailleurs une série de sujets perçus comme difficiles à appréhender : la gestion d’une éventuelle rupture de contrat, la connaissance des aides accordées aux entreprises et l’identification de la formation ou de l’école adaptée.

Selon l’observatoire de la CCI Paris Ile-de-France, les deux tiers des chefs d’entreprise, lorsqu’ils versent la taxe d’apprentissage à un organisme collecteur, désignent un ou des établissements bénéficiaires. Une liberté d’affectation à laquelle les entreprises semblent attachées : 74 % ne sont pas favorables à sa suppression.

Estelle Durand (Centre Inffo pour Défi métiers)

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