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La dernière enquête réalisée par l'AMGVF confirme la montée en charge du dispositif dans les grandes villes et les intercommunalités.
L'association des maires des grandes villes de France (AMGVF) publie les résultats de la quatrième enquête de son Observatoire des Emplois d'avenir. Ses résultats montrent, selon l'association, une réelle appropriation par les collectivités du dispositif. Le nombre total d'Emplois d'avenir recrutés au sein des 69 collectivités ayant répondu à l'enquête est ainsi passé de 757 à 1265 entre septembre et décembre 2013, soit une augmentation de 67 %.
Parmi les jeunes recrutés, dans le milieu associatif ou dans les services municipaux ou intercommunaux, 40 % habitent en zones urbaines sensibles (ZUS). Lorsque l'embauche est effectuée au sein du service d'une collectivité, elle est systématiquement à temps plein, en CDD d'un an renouvelable deux fois. Le taux de rupture de contrat est par ailleurs aujourd'hui de 4,3 %, contre 10 % pour les autres dispositifs, plus anciens, à destination des jeunes.
Le coût moyen mensuel à charge des collectivités d'un emploi d'avenir, hors formation, est de 600 euros. L'enquête révèle néanmoins l'existence de coûts annexes, comme ceux liés au temps de travail des équipes. Certaines collectivités ont d'ailleurs mis en place des initiatives volontaristes , comme la création de cellules dédiées aux Emplois d'avenir, ou la création d'une indemnité de tutorat. D'autres coûts peuvent être induits, tels que la réalisation de supports pour le jeune et le tuteur, l'aide à l'obtention du permis B, ou la réalisation de cours de remise à niveau en français et en mathématiques (nécessaires dans 80 % des cas). Un dernier coût, qui apparaît dans l'enquête de décembre 2013 comme le premier frein au déploiement du dispositif, réside dans la prise en charge par les collectivités de formations ne figurant pas au catalogue du CNFPT (notamment le BAFD et le CAP petite enfance).
Enfin, les Emplois d'avenir sont le plus souvent employés dans quatre secteurs : maintenance des bâtiments et conduite des véhicules (60 %), sécurité et prévention (45 %), entretien, déchets et espaces verts (40 %) et restauration (30 %). L'AMGVF s'est également penchée sur les recrutements d'Emplois d'avenir liés à la réforme des rythmes scolaires. Au total, 8 collectivités ont embauché suite à la réforme une centaine de jeunes à temps plein, dans des structures municipales, pour encadrer des enfants ou organiser des activités périscolaires.
Visualiser les résultats de la dernière enquête de l'Observatoire des Emplois d'avenir
Raphaëlle Pienne
Tags : collectivité territoriale | jeune