Des propositions pour améliorer le CPF et le CEP

06 Juillet 2017

Des propositions pour améliorer le CPF et le CEP © Fotolia Dans un rapport annuel, le Cnefop émet des recommandations pour améliorer la mise en œuvre et l’efficacité des deux droits issus de la loi du 5 mars 2014.

Le Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles (Cnefop) a adopté le 27 juin son deuxième rapport « sur le suivi et la mise en œuvre du Conseil en évolution professionnelle (CEP) et du Compte personnel de formation (CPF) ». Celui-ci dresse un bilan du déploiement des deux nouveaux droits issus de la loi du 5 mars 2014 et émet 17 recommandations.

Avec le renouvellement de cet exercice, est-il noté en introduction, le Conseil espère aussi améliorer la méthodologie sur les suites à donner à son travail. En effet, les 46 recommandations de son premier rapport de 2016 ont pâti d’un « évident défaut de pilotage » et l’institution a eu à déplorer un manque « d’informations continues » sur leur mise en œuvre.

Pour un CEP plus qualitatif et bénéficiant davantage aux actifs occupés

La montée en charge du CEP est significative, note le rapport, avec un nombre de bénéficiaires qui a doublé entre 2015 et 2016 pour atteindre plus de 1,5 million. Son déploiement a également profité de la « mobilisation réelle » de tous les réseaux en charge de sa mise en œuvre, du travail sur la définition d’un « panier de services du CEP » et d’une professionnalisation des conseillers placée « au cœur des réflexions stratégiques des opérateurs ».

Le CEP pourrait néanmoins bénéficier d’un déploiement plus « qualitatif » note néanmoins le Cnefop, qui recommande de réaliser un « référentiel Qualité du service CEP » avec l’ensemble des opérateurs. Regrettant également que le CEP reste méconnu du grand public et bénéficie insuffisamment aux actifs occupés, le Conseil préconise une meilleure articulation avec l’entretien professionnel et le bilan de compétences.

Améliorer la mobilisation et le pilotage financier du CPF

Le volet du rapport consacré au CPF note pour sa part que ce nouveau droit « a trouvé son public, malgré des modalités de mobilisation qui restent à améliorer ».  Le CPF connaît en effet une progression dynamique (+ 139 % de dossiers validés en 2016), y compris auprès des personnes ayant un faible niveau de qualification (30 % des dossiers). Le Cnefop regrette néanmoins « l’extrême concentration des choix de certifications éligibles » : 10 % des certifications éligibles sont choisies dans 90 % des cas.

Le Conseil, qui note que « l’information sur les certifications reste largement perfectible », recommande notamment d’améliorer les outils de recherche sur le site du CPF et de « prendre le décret sur les bases régionales d’information sur la formation ». Il préconise également de « renforcer la régulation financière du CPF », en renforçant le pilotage national et régional du CPF.

Consulter le rapport du Cnefop

Raphaëlle Pienne
 

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