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Parmi les 146 branches professionnelles, le travail temporaire, la publicité et le secteur alimentaire proposent à leurs salariés une offre diversifiée autour du français.
Depuis 2015, les Commissions paritaires nationales de l’emploi (CPNE), constituées des partenaires sociaux de chaque branche professionnelle, élaborent les listes des formations éligibles au Compte personnel de formation (CPF).
Cette étape est indispensable pour que ces formations deviennent prioritaires pour les salariés souhaitant se former pendant ou hors temps de travail.
Un an après la mise en oeuvre du CPF, un premier recensement des certifications de français peut être réalisé.
Le Bulats en tête
Au 24 avril 2016, 21 certifications sont visées : Test d'évaluation de Français ; Bultats ; Bright language FLE ; Diplôme de compétences en langue (4 composantes) ; Maîtrise des compétences clés propreté ; Certificat Voltaire ; Certificat de formation générale ; Diplôme d'études en langue française (A1/A2/B1/B2), Delf Pro (A1/A2/B1/B2) ; Habilitation passation (Dilf, Delf) ; Certificate of language proficiency.
Parmi celles-ci, les plus souvent retenues par les branches sont le Bulats (24 %), le Certificat Voltaire (22 %), le DCL français professionnel 1er niveau (13 %), le DCL langue professionnelle FLE (11%). Les Delf tous niveaux confondus (hors habilitations) ne représentent 10 %, à peine plus que le TEF (7 %).
Trois branches déjà fortement mobilisées
Le français n'est pris en compte que par une branche sur deux. Un tiers d'entre elles n'ont retenu qu'une à trois certifications. 13 % mentionnent entre 4 et 7 certifications.
Trois secteurs s'illustrent : la CPNE du secteur alimentaire rend éligible 14 certifications ; la CPNE de la publicité en retient 15 ; et la CPNE du travail temporaire mentionne la quasi exhaustivité des certifications avec 19 formations.
Ces efforts traduisent la volonté de permettre à tout salarié sur le territoire national de bénéficier d'une formation à la langue française. Cette tendance se trouverait confortée par le projet de loi Egalité et Citoyenneté qui prévoit, en son article 325, de faire entrer les formations en langue française dans le champ de la formation professionnelle et d'assurer une continuité de l'apprentissage dans le temps, en articulation avec les collectivités, les organismes collecteurs et les partenaires sociaux.
Cette évolution souligne l'intention de faire de la maîtrise de la langue française une condition du lien social, du vivre ensemble et de l'insertion dans l'emploi, trois piliers au coeur de la politique d'intégration.
Pour aller plus loin :
Les listes sur Mon compte formation
Projet de loi Egalité et Citoyenneté
Christine Barret-Labre
Tags : certification | inventaire | français | CPF | formation linguistique