Comment améliorer l’attractivité des formations et métiers du sanitaire et social ?

21 Juin 2019

© AdobeStock L’attractivité des métiers et formations du sanitaire et social est au cœur des préoccupations des acteurs du champ. Défi métiers a contribué à la réflexion menée autour de cette thématique lors d’une journée organisée par l’ARS, la DRJSCS et la Région.

La Région Ile-de-France, l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction régionale de la jeunesse, de la santé et de la cohésion sociale (DRJSCS) ont organisé, le 17 juin dernier, une journée d’échange et de réflexion sur l’attractivité des diplômes d’Etat et des professions du sanitaire et du social. Ce séminaire s'est déroulé en présence de nombreux acteurs de l’emploi et de la formation du secteur.

Défi métiers y a présenté des données, d'une part, sur l’évolution des volumes de candidats et d’inscrits aux différents diplômes d’Etat, et, d'autre part, sur l’évolution du profil des formés sur la période 2011-2017.

Une baisse préoccupante du nombre de candidats

Défi métiers a souligné qu’un certain nombre de formations voit ses effectifs de candidats diminuer fortement sur une période relativement courte (notamment infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de puéricultures, etc.). Cela pourrait, à terme, faire baisser les effectifs en formation si la dynamique actuelle se prolonge. Du fait du fort lien emploi-formation des métiers du sanitaire et social, cette situation est préoccupante aux regards des enjeux démographiques, sanitaires et sociaux de la région.

La désertification médicale que connaît l’Ile-de-France (et notamment les filières des personnes âgées, des urgences et de la petite enfance) et les difficultés de recrutement sur certains métiers (aide-soignant, assistant de service social, manipulateur radio) ne pourraient se résorber sans relancer l’attractivité des formations.

Des leviers d’action identifiés

Les participants à cette journée ont été invités à réagir à trois grands enjeux : l’amélioration de l’image du secteur, l’identification des freins à l’entrée en formation et l’amélioration de l’accompagnement en formation.

Farida Adlani, Vice-présidente de la Région, chargée de la Santé, de la Famille et des Solidarités, a ainsi proposé de mettre des logements à disposition des élèves, afin d’améliorer les conditions de vie de ces futurs professionnels. Par ailleurs, dans le but de valoriser les différents métiers du champ, le Conseil régional a annoncé le lancement de la 1ère édition des "Trophées franciliens des formations sanitaires et sociales" récompensant des initiatives innovantes, des actions en faveur de publics défavorisés ou fragiles ou encore améliorant la vie étudiante.

Pour améliorer l’attractivité des formations et des métiers, de nombreux autres leviers d’actions ont été cités. Les participants à cette journée ont ainsi évoqué la possibilité de créer une campagne de communication audiovisuelle ; de valoriser ou développer des possibilités de poursuite d’études en Master ou en Doctorat ; de développer les formations à distance et l’apprentissage ; de faciliter les réorientations entre les différentes formations pour éviter les abandons "secs" ou encore de revaloriser la fonction de tuteur de stage. Un large consensus s’est dégagé concernant la nécessaire revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail de nombreux métiers du secteur.

Guillaume Chuvin et Mathieu Le Floch

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