© Fotolia
L’Observatoire des transitions professionnelles a réalisé une enquête sur les trajectoires des personnes ayant bénéficié d’un Congé individuel de formation (Cif).
Quel est le devenir des bénéficiaires de Cif un an après la fin de leur formation ? Une enquête de l’Observatoire des transitions professionnelles (OTP), basée sur l’analyse des données fournies par plus de 16 000 répondants, montre que leur situation est globalement positive.
Une majorité des bénéficiaires de Cif est en emploi
Dans leur très large majorité, les bénéficiaires d’un Cif sont en emploi un an après la fin de leur formation. C’est le cas de 81 % des personnes qui étaient en CDI lors de leur entrée en formation. Mais le Cif s’avère surtout un tremplin pour les personnes qui, à la suite d’un CDD ou d’un intérim, étaient sans emploi : elles sont 76 % à avoir trouvé un emploi (dont 26 % un CDI).
Par ailleurs, près de la moitié des bénéficiaires (47 %) a réalisé sa transition professionnelle et occupe un poste en lien avec sa formation. Dans ce nouveau poste, les personnes observent dans leur large majorité une amélioration de leurs conditions de travail (90 %). Elle se concrétise notamment par le sentiment de faire des tâches plus intéressantes (83 %) et, dans une moindre mesure, par une augmentation du niveau de salaire (52 %).
Les transitions professionnelles peuvent prendre du temps
Les personnes n’ayant pas réalisé leur transition professionnelle n’ont pas forcément abandonné leur projet. Un an après la fin de leur formation, 36 % sont toujours en transition. Cette situation se rencontre notamment chez les personnes ayant suivi une formation de niveau IV en « comptabilité-gestion », qui sont nombreuses à chercher un poste dans leur nouveau domaine, et celles ayant suivi une formation en « coiffure, esthétique » ou « services à la personne », avec une part importante de personnes en cours de création d’entreprise.
Enfin, 17 % des personnes ont abandonné leur projet de transition professionnelle : elles occupent un poste sans lien avec la formation (86 %) ou sont sans emploi et ne recherchent pas de poste en lien avec leur formation. Les raisons de cet abandon sont multiples : difficultés à trouver un emploi dans le nouveau domaine, problèmes personnels ou liés au projet, etc. Là aussi, l’abandon du projet de transition apparaît plus marqué après certaines formations, notamment après celles de niveau V dans le domaine « moteurs et mécanique automobile » ou de niveau IV dans le domaine « enseignement de la conduite ».
Consulter l’enquête « Le CIF : un tremplin pour la reconversion professionnelle »
Raphaëlle Pienne
Tags : Cif