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« C’est parce que nous nous posons des questions que nous apprenons » rappelle François Taddei intervenant à l’UODC le 5 novembre dernier. « Le plus important est d’apprendre à apprendre, afin de s’adapter au monde qui bouge ».
La 5 novembre, L'Université ouverte des compétences (UODC) accueillait François Taddei autour d'un débat intitulé « Ce que l'entreprise pourrait apprendre des meilleures méthodes d'apprentissage ». Se poser des questions, oser expérimenter, se tromper et recommencer … : la dynamique d’apprentissage est bien connue et pourtant peu pratiquée, notamment dans notre pays « où c’est plus la compétition entre élèves que la coopération qui est stimulée » dénonce le directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI).
« Une entreprise est/devient apprenante si elle a nécessité de se transformer, de s’adapter à son environnement, autrement dit de se réorganiser, d’explorer de nouvelles solutions au lieu d’exploiter des solutions existantes », poursuit-il. Pour l'entreprise, la formation formelle n’est pas une réponse suffisante, elle doit trouver d’autres dispositifs d’apprentissage, basés sur la mobilisation du collectif et la confrontation de points de vue. Encore faut-il que les personnes soient disposées à chercher. « Nous sommes tous nés chercheurs, donc en capacité d‘apprendre » insiste François Taddei, illustrant son propos de nombreux exemples. Mais l’expérience vécue a pu provoquer dégoût et hostilité à apprendre dans certains contextes comme en témoignent notamment les décrocheurs scolaires.
La notion de tiers lieux, tels les FabLabs, est alors évoquée. « Quel que soit leur objet d’investigation, une dynamique les anime : Feel, imagine, do and share » ce qui signifie « être intéressé par une recherche et convaincre les autres de s’y engager, imaginer des solutions et les expérimenter et enfin partager ses découvertes, et poursuivre ainsi la recherche car « on avance plus vite à plusieurs que seul dans son coin ».
Les chercheurs que nous sommes sont invités à regarder au-dessus de l’épaule du géant, c’est-à-dire à considérer déjà l’existant afin que leur recherche ouvre d’autres voies ou perspectives. L’importance de la lecture et de l’écriture, sous diverses formes (photos, videos, audios, etc.) apparaît évidente. C’est là que les outils numériques deviennent précieux car ils facilitent partages et échanges si productifs de connaissances pour tous.
Au moment de conclure, François Taddei lance une dernière invitation, celle d'organiser un festival de l’apprendre chaque 24 janvier (journée nationale de l’Education) et ainsi fêter ses nouveaux apprentissages. D’ailleurs, où et comment ces apprentissages ont-ils été réalisés, avec l’aide de qui et de quoi ?
Françoise Lemaire
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