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Haut-commissaire aux compétences, Carine Seiler a célébré les acquis des lois Delors en conclusion de la première journée du colloque de Centre Inffo dédié au cinquantenaire du système français de formation professionnelle, mardi 30 novembre.
Carine Seiler a rappelé que l’ambition de cette loi fondatrice pour la formation professionnelle était « de permettre à chaque homme et à chaque femme de faire face aux changements dans sa vie professionnelle ». Une ambition qui reste actuelle, « liée à notre pacte social » et qui doit permettre « de répondre aux défis de la société ». Désormais, « nous parlons de sécurisation des parcours et de compétitivité » et la loi de 2018 comme la mise en place du PIC s’inscrivent dans cette continuité.
Aspiration des actifs à la formation professionnelle
Pour la haut-commissaire, de nombreux défis restent à relever, comme celui « de mieux impliquer l’entreprise dans la formation des actifs », une idée qui « fonde la réforme de l’apprentissage et les expériences de formation en situation de travail ». L’élévation générale du niveau de formation de la population « laisse une plus grande liberté de choix aux individus ». Et la réforme du CPF, par le nombre de gens qui s’en sont saisis, « témoigne de cette aspiration des actifs » à la formation professionnelle. Le défi est désormais de permettre un meilleur accès « à un conseil pertinent, neutre et bienveillant ».
Carine Seiler a cité également « la lutte contre l’inégalité des chances », comme facteur à améliorer. « Le niveau de diplôme reste un facteur discriminant dans l’accès à l’emploi ». Le PIC a pour but « de corriger les inégalités de trajectoire » en touchant « des publics plus éloignés de l’emploi ». L’impact de la formation des chômeurs se mesure avec « un meilleur retour à l’emploi ».
Répondre aux besoins de compétences
La crise sanitaire a transformé les approches pédagogiques de la formation. Pour Carine Seiler, « il faut profiter des nouveaux outils immersifs et digitaux pour réapprendre à apprendre, changer le rapport entre enseignant et enseignés ». La grande rapidité de transformation des emplois incite « à faire évoluer plus vite la formation professionnelle pour répondre aux besoins de compétences ». La formation professionnelle « imaginée comme éducation permanente doit être une réponse globale pour refaire société », a conclu la haut-commissaire aux compétences.
Sarah Nafti (Centre inffo pour Défi métiers)
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