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L’activité économique a été morose en Ile-de-France en 2012, selon l’Insee. L’emploi francilien a mieux résisté que dans les autres régions, mais le marché du travail s’est dégradé rapidement et le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté.
La région francilienne a connu une période morose en 2012, selon le Bilan économique publié en mai 2013 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) Ile-de-France. Le ralentissement de l’activité mondiale n’a pas épargné l’économie francilienne, où le chiffre d’affaires des entreprises industrielles a diminué de 3,7 % en 2012. Dans le même temps, le chiffre d’affaires des services marchands a ralenti (+ 1,1 % en 2012 contre + 4,1 % en 2011). L’activité a malgré tout été dynamique dans les secteurs de l’ingénierie technique (+ 3,5 %) et du transport routier de marchandises (+ 4,9 %).
L’emploi francilien a mieux résisté que dans les autres régions métropolitaines, en se maintenant en légère croissance (+ 0,2 %), alors qu’il baissait de 0,9 % en province. L’emploi a fortement progressé dans le secteur de la construction (+ 3,1 % dans l’ensemble des départements franciliens et + 6,1 % en Seine-Saint-Denis), tandis que l’emploi hors intérim progressait dans les services de + 0,5 % (+ 1,4 % dans les services aux entreprises). L’intérim francilien, qui représente 16 % de l’emploi intérimaire métropolitain, a connu en revanche un net recul en 2012, avec une perte de 9,3 % d’emplois par rapport à l’année précédente (- 12,5 % à Paris).
Le marché du travail francilien s’est dégradé rapidement, avec une hausse de 7,2 % des inscrits à Pôle emploi immédiatement disponibles (+ 8, 1 % pour les jeunes de moins de 25 ans). C’est dans les départements de la grande couronne et la Seine-Saint-Denis que la hausse a été la plus forte, avec une augmentation de près de 10 % de demandeurs d’emploi de catégorie A (n’ayant exercé aucune activité au cours du dernier mois). L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi a été plus importante pour les métiers de la construction, de la banque et de l’assurance, l’informatique et les télécommunications et l’hôtellerie - restauration.
Le taux de chômage francilien a atteint 8,8 % de la population active au quatrième trimestre 2012 (+0,5 points par rapport à 2011), contre 10,2 % en France métropolitaine. L’Ile-de-France a par ailleurs connu une poussée du nombre de bénéficiaires de minima sociaux versés par les Caisses d’allocation familiales, avec une évolution de 5 % du nombre d’allocataires du RSA de 2011 à 2012. Cette hausse a été plus marquée dans les départements de Seine-et-Marne (+8,1 %), de l’Essonne (+ 7,9 %) et de Seine-Saint-Denis (+ 7,1 %).
Raphaëlle Pienne
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