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Dans une lettre adressée à François Rebsamen, le président de la Fédération de la formation professionnelle (FFP) appelle le représentant de l'Etat à se mobiliser en urgence pour éviter l'échec de la réforme de la formation.
Alors que le Dif permettait le départ en formation de 50 000 à 60 000 personnes par mois, le Compte personnel de formation (CPF) n'a permis qu'à un seul individu de bénéficier d'une formation depuis son entrée en vigueur le 1er janvier. Dans une lettre adressée le 9 avril à François Rebsamen, le président de la FFP Jean Waemëre fait part de ce bilan alarmant et appelle le ministre à prendre des mesures pour "garantir les objectifs de la loi du 5 mars 2014".
Le président de la FFP, qui pointe "la complexité de nouveaux dispositifs mis en place sans qu'aucune période transitoire n'ait été prévue", alerte par ailleurs sur "l'attentisme" des entreprises, qui sont "parfois incitées à reporter leur investissement en formation par des Opca déboussolés par la réforme".
Des mesures pour sauver la réforme de la formation
Inquiet des conséquences que pourrait avoir cette situation sur l'appareil de formation, Jean Waëmere appelle dans son courrier le ministre du Travail à prendre des mesures concrètes "dans les toutes prochaines semaines".
Les mesures proposées par le président de la FFP :
- rendre rapidement le portail moncompteformation.gouv.fr opérationnel et simplifier largement le montage des dossiers CPF ;
- sensibiliser les partenaires sociaux pour qu'ils incluent largement dans les listes des certifications éligibles au CPF les certificats attestant de compétences utiles sur le marché du travail (au delà des seuls diplômes validant des formations longues) ;
- garantir aux individus et aux employeurs le financement des dispositifs de formation par les Opca ;
- inciter les entreprises à recourir à la formation grâce à un crédit d'impôt.
Lire la lettre du président de la FFP adressée au ministre du Travail
Raphaëlle Pienne
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