320 000 salariés bénéficiaires du FNE-Formation

09 Décembre 2020

320 000 salariés bénéficiaires du FNE-Formation © Vlada (Pexels) Renforcé pendant le premier confinement, le Fonds national emploi-formation (FNE-Formation) a permis de répondre aux besoins de formation des entreprises en activité partielle.

Stéphane Rémy, sous-directeur Politiques de formation et du contrôle à la DGEFP (Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle), a présenté, lors de la Matinée d’actualité de Centre Inffo du 3 décembre, quelques éléments de bilan du recours au Fonds national emploi-formation (FNE-Formation).

En 2019, le dispositif du FNE-Formation avait bénéficié à 7 000 personnes, pour 7 M € engagés. Au 15 novembre 2020, selon Stéphane Rémy, il a bénéficié à 320 000 salariés, pour 6 millions d’heures de formation, au coût moyen de 717 euros. L’activité partielle a concerné jusqu’à 9 millions de salariés, a-t-il rappelé. À la fin de l’année 2020, 330 millions d’euros seront engagés. Désormais, ce sont majoritairement les Opco qui sont à la manœuvre, les Direccte ayant conventionné avec les 11 Opco.

Le dispositif a permis aux entreprises de s’adapter à la crise, avec des formations courtes sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC), le management à distance, les techniques commerciales… « Chacun a vu arriver dans sa vie quotidienne Teams, Zoom, Webikeo, etc., a ironisé Stéphane Rémy, ces formations sont utiles ! Les entreprises ont choisi des formations qui ont eu un impact sur leur organisation même, consécutif à la crise. »

Deuxième vague

Le recours au dispositif concerne toutes les entreprises indépendamment de leur taille : les moins de 50 salariés, celles de 50 à 299 salariés et les grandes entreprises, représentent chacune un tiers de l’échantillon. Et les secteurs impactés par la crise – bureaux d’étude, ingénierie, hôtellerie-restauration, mais aussi audiovisuel, métallurgie, réparation automobile – ont eu plus recours au FNE-formation.

La nouvelle instruction publiée le 9 novembre réoriente les taux de prise en charge par l’État : ils sont désormais de 70% des frais pédagogiques pour l’activité partielle et 80% pour l’activité partielle de longue durée (avec un plafond moyen de 6 000 euros par salarié et par an). Stéphane Rémy reconnaît que pour cette deuxième vague, le ministère souhaiterait que « les entreprises construisent des parcours de formation plus structurants », incarnant les axes de transformation portés par France Relance : transitions numérique, écologique, réarmement industriel du pays, métiers du care, etc.

C’est la raison pour laquelle le volet « transition collective » a été spécialement conçu, rappelle-t-il. Ce nouveau dispositif captera 500 M € du milliard dédié au FNE-formation. Avec l’appel à manifestation d’intérêt publié par le ministère, pour sélectionner les territoires pilotes, le ministère se saisit de l’enjeu massif d’accompagnement des reconversions professionnelles.

Par Christelle Destombes (Centre inffo pour Défi métiers)

 

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